Résultats de l’enquête sur les premières années de la rupture conventionnelle
La Direction de l'Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques dépendant du ministère du travail a rendu publique les résultats de l’enquête réalisée auprès d’un échantillon de 4500 salariés ayant signé une rupture conventionnelle de leur contrat de travail entre avril et juillet 2011. D’après cette enquête le choix de recourir à ce mode de rupture provient plutôt : - dans 48 % des cas d’un commun accord entre le salarié et son employeur,
- dans 38 % des cas, du salarié lui-même,
- dans 14 % des cas de l’employeur. Ces chiffres sont à mettre en parallèle avec le fait que si la rupture conventionnelle n’avait pas existé : -28 % des salariés déclarent qu’ils seraient restés dans l’entreprise,
- 40 % qu’ils auraient démissionné,
- 22 % qu’ils auraient fini par être licenciés. Sur les raisons du recours à ce mode de rupture du contrat de travail, les salariés invoquent principalement les insatisfactions liées au salaire (39 %), la mésentente avec la hiérarchie (46 %) ou l’existence d'un projet professionnel ou personnel du salarié (37 %), 31 % évoquent aussi un changement de méthode de management dans l’entreprise, 24 % les difficultés économiques de l'établissement et 24 % des raisons familiales et/ou de santé. Parallèlement, 69 % des salariés indiquent avoir accepté le recours à ce mode de rupture parce qu’ils bénéficiaient de la couverture chômage, 58 % pour éviter le conflit et 37 % pour percevoir une indemnité de départ dont le montant est dans 50 % des cas celui de l’indemnité légale et dans 24 % supérieur à l’indemnité légale. En 2012, les 320 000 ruptures conventionnelles ont représenté 16 % des fins de contrat à durée indéterminée (+11 % par rapport à 2011) et on concernés autant d’hommes que de femmes, plutôt des cadres, plutôt dans le secteur tertiaire (26 % ont concerné des salariés de moins de 30 ans, 17 % des seniors de 50 ans ou plus). Un tiers des salariés ayant signé une rupture conventionnelle avait moins de 2 ans d'ancienneté (12 % moins d'un an) et un autre tiers plus de cinq ans au moment de la rupture. Les craintes de l’administration sur l’explosion du nombres de rupture conventionnelles évoquées dans notre brève du 11 février 2013, ne semblent pas être confirmées par les résultats de cette enquête qui ne démontre aucun abus systématique de recours à ce mode de rupture. Nicolas FANGET
Par ordonnance du 22 septembre dernier, puis par décret du 25 septembre 2017, le régime de l’indemnité légale de licenciement a été profondément modifié. Les règles relatives à l’indemnité légale de licenciement sont désormais les suivantes : Le droit à l’indemnité de licenciement (article L.1234-9 du Code du travail) Désormais, l’ancienneté conditionnant […]
Un décret du 25 avril 2017, très attendu, précise les contours de l’interdiction de l’usage de la cigarette électronique (vapotage) sur le lieu de travail qui entrera en vigueur le 1er octobre 2017 Selon l’article R. 3513-2 du Code de la santé publique, les lieux de travail visés par l’interdiction de vapoter sont « les locaux […]
Le moniteur de tennis qui revendique l’existence d’un contrat de travail doit démontrer un lien de subordination. Dans un arrêt en date du 6 avril 2017, la Cour d’appel de Dijon infirme le jugement du conseil de prud’hommes en considérant que : revendiquer un emploi à temps plein auprès de l’association est incompatible avec le […]
L’EMPLOYEUR A-T-IL UN POUVOIR DE CONTROLE ? Lorsque les salariés occupent un poste impliquant la conduite d’un véhicule, le règlement intérieur peut prévoir la faculté pour l’employeur de recourir à l’alcootest lorsqu’un salarié semble avoir consommé de l’alcool avant sa prise de poste ou pendant son temps de travail. A été jugé licite […]
Après de longues négociations, les partenaires sociaux sont parvenus le 28 mars 2017 à un accord réformant l’assurance chômage. L’une des finalités du protocole d’accord du 28 mars 2017 est de « réformer structurellement l’assurance chômage pour la rendre plus équitable, plus juste et plus incitative à une reprise d’emploi rapide et durable ». Les […]
Dans son arrêt du 7 juillet dernier, la Cour de cassation déclare nulles les conventions individuelles de forfait en jours conclues sur le fondement des dispositions de la Convention collective nationale des Hôtels Cafés Restaurants au motif qu’elle n’assureraient pas suffisamment la protection de la santé et sécurité du salarié. Présentation de l’arrêt : […]