Alors que la
Coupe du Monde Féminine 2023 en Australie et en Nouvelle-Zélande a propulsé l’Espagne sur la scène mondiale du football féminin, le pays ibérique nourrit désormais une ambitieuse ambition : organiser la prochaine édition du tournoi en 2025. Après avoir décroché son premier titre mondial grâce à une équipe flamboyante, l’Espagne entend capitaliser sur son succès récent pour accueillir un événement qui marquerait un tournant dans l’histoire du sport féminin. Mais l’Espagne ne sera pas seule dans cette course. D’autres pays prestigieux ont également jeté leur dévolu sur l’organisation de la Coupe du Monde Féminine 2025, faisant de la compétition une bataille de géants.
L'Espagne : un projet solide après un titre historique Le football féminin espagnol a franchi un cap décisif en 2023 avec le sacre mondial de la Roja, battant l'Angleterre en finale et s'imposant comme l'une des meilleures nations de la discipline. Un titre qui a galvanisé l'enthousiasme autour du sport en Espagne et qui a propulsé la sélection espagnole au sommet de l'élite mondiale. Ce succès, couplé à une génération dorée emmenée par Alexia Putellàs, Aitana Bonmatí et Jennifer Hermoso, offre à l’Espagne un dossier particulièrement attrayant pour l’organisation du Mondial 2025.
Le pays dispose de nombreuses infrastructures modernes, avec des stades comme le Camp Nou à Barcelone ou le Santiago Bernabéu à Madrid, qui ont récemment accueilli des compétitions de grande envergure. De plus, les villes espagnoles ont déjà prouvé leur capacité à organiser des événements internationaux de premier plan. L’Espagne a de solides arguments à faire valoir, notamment un soutien populaire et une équipe qui pourrait, à terme, transformer l'événement en un moment historique pour le sport féminin.
La concurrence : des rivaux de taille L’Angleterre : un choix naturel mais disputé La candidature de l’Angleterre est l’une des plus solides. La nation qui a remporté l'Euro 2022 devant l'Allemagne a considérablement renforcé son statut de leader du football féminin. L’Angleterre, avec sa ligue professionnelle en plein essor (la Women's Super League), ses stades modernes et son infrastructure éprouvée, fait figure de prétendant sérieux. L'accueil de la Coupe du Monde Féminine en 2023, bien que limité à certaines phases du tournoi, a prouvé la capacité du pays à gérer un événement de grande envergure. Avec l’enthousiasme croissant pour le football féminin et un héritage récent en termes de succès, l’Angleterre ne sera pas facile à déloger.
L'Allemagne : un modèle de longévité L’Allemagne est également un candidat de poids. Le pays est une véritable référence dans le football féminin, avec deux titres mondiaux à son actif (2003, 2007) et une équipe en perpétuelle progression. L’Allemagne a montré, par le passé, sa capacité à organiser des événements majeurs, notamment la Coupe du Monde Féminine 2011. Les infrastructures de haute qualité, les stades historiques comme l'Allianz Arena de Munich, et un environnement propice à l’essor du football féminin font de l’Allemagne un concurrent redoutable pour l’Espagne.
Le Brésil : une option exotique mais séduisante Le Brésil, bien que moins avancé sur le plan des infrastructures récentes, reste une destination séduisante pour la Coupe du Monde Féminine 2025. Avec une histoire marquée par des légendes du football féminin comme Marta et Formiga, le Brésil possède une culture sportive profondément ancrée, qui en ferait un lieu idéal pour un événement de cette envergure. Le pays a déjà prouvé sa capacité à organiser des compétitions mondiales majeures, comme la Coupe du Monde 2014 et les Jeux Olympiques 2016, ce qui témoigne de sa capacité à gérer des événements complexes. Accueillir la Coupe du Monde Féminine serait une formidable opportunité de promouvoir davantage le football féminin en Amérique du Sud, un continent où ce sport gagne chaque jour plus de terrain.
Le Nigéria : un pari africain Enfin, le Nigéria, une autre nation au potentiel footballistique indéniable, a aussi posé sa candidature. Bien que le pays doive encore faire face à des défis en matière d’infrastructures modernes, le Nigéria dispose d’une solide expérience sur la scène africaine avec plusieurs victoires en Coupe d'Afrique des Nations Féminine. Le pays a une passion sans égale pour le football et une base de fans très engagée, ce qui pourrait en faire un choix pertinent pour un tournoi visant à promouvoir le sport féminin sur le continent africain.
Une décision attendue fin mai La compétition pour l’organisation de la Coupe du Monde Féminine 2025 s’intensifie et la décision finale sera rendue en
mai 2025 lors d’une réunion du
Comité Exécutif de la FIFA, qui se tiendra à Zurich, en Suisse. Ce sera à ce moment-là que le pays hôte sera désigné parmi les candidatures soumises, dont celle de l'Espagne, mais aussi celles de l'Angleterre, de l'Allemagne, du Brésil et du Nigéria.
L’enjeu pour le football féminin La décision de la FIFA ne sera pas seulement une question d'infrastructures ou de projets économiques. Le pays choisi aura un rôle clé à jouer dans la croissance du football féminin, un sport encore jeune mais en pleine explosion à travers le monde. L’accueil d’un événement mondial de cette ampleur permettrait non seulement de promouvoir la discipline mais aussi d’ouvrir de nouvelles perspectives pour les futures générations de joueuses.
Pour l’Espagne, décrocher l’organisation de la Coupe du Monde Féminine 2025 serait non seulement une reconnaissance pour son équipe nationale, mais aussi un tremplin décisif pour continuer à faire croître le sport au niveau national et international.
Avec des rivaux de poids comme l’Angleterre, l’Allemagne, le Brésil et le Nigéria, la lutte pour accueillir la Coupe du Monde Féminine 2025 s’annonce féroce. Cependant, l’Espagne, forte de son récent sacre mondial et de ses infrastructures modernes, apparaît comme un prétendant sérieux. Reste à savoir si le pays ibérique saura convaincre la FIFA qu’il est le meilleur choix pour ce tournoi historique. La réponse viendra en mai 2025, lorsque la FIFA désignera le pays hôte, et que le football féminin, quelle que soit la décision, continuera de briller sur la scène mondiale.
Philippe Veber - Veber Avocats - Avocats droit du sport et des sportifs - Lyon - Parishttps://veberavocats.com/fr/contactez-nous/