Le 27 mai 2013

Sport : la forme associative ne permet pas d'échapper aux impositions commerciales

Sport : la forme associative ne permet pas d'échapper aux impositions commerciales
Dans le domaine sportif, la constitution d’une association au sens de la loi du 1er juillet 1901 constitue la formule juridique la plus utilisée. Pourtant, quand il s’agit d’une association dont l’activité principale, ou au moins une grande partie de l’activité consiste à commercialiser des prestations, la forme associative n’est pas forcément adaptée. C’est ce que vient de rappeler le Conseil d’État dans une décision du 13 février 2013 où la haute juridiction s’attache à rechercher si une association été gérée de manière désintéressée ou non. En l’espèce, il s’agissait d’un club de plongée qui vendait des prestations de plongée sous-marine dans des conditions similaires à celles du secteur commercial. En effet, le juge remarque que la majorité des adhérents était domiciliée hors du département où se trouve le siège de l’association et que ses membres pratiquaient essentiellement pendant les vacances. Une telle constatation permet de considérer que l’adhésion à l’association ne constitue qu’un moyen de bénéficier d’une prestation à un tarif moins élevé que celle du secteur commercial et non pas la volonté de participer à la vie associative. Par ailleurs, le Conseil d’État relève que les services et activités proposées entraient en concurrence avec des entreprises commerciales situées sur le même territoire. Or, il est admis par la doctrine fiscale que le critère de la gestion désintéressée propose notamment sur la nature des prestations offertes au public qui doit se différencier de celle proposée par le secteur commercial. Afin d’apprécier si l’association exerce son activité dans des conditions similaires à celles du secteur commercial, l’administration fiscale applique la règle dite des 4P. Elle examine successivement quatre critères, selon la méthode du faisceau d’indices dans un nombre importance décroissante : le produit proposé et le public visé doive être représentatif de l’utilité sociale de l’association, les prix pratiqués doivent être inférieurs à ceux du secteur lucratif et enfin la publicité commerciale constitue un indice de lucrativité. Ainsi, même si une association fonctionne dans le respect des dispositions de la loi du 1er juillet 1901, ceci ne suffit pas à qualifier de désintéressée la gestion pratiquée. L’administration fiscale, comme ce fut le cas dans cette affaire, vérifie les modalités de vente des biens et prestations de services. Il convient donc pour les associations de ne pas perdre de vue, le risque d’une telle requalification. Jean-Christophe Lapouble (CE, 13 févier 2013, Association Groupe de plongée de Carantec, n°342953)
Partager sur
Par Philippe Veber Le 22 février 2025

Ligue 1 de football et droits TV : des revenus cruciaux au cœur d'une crise

Les droits télévisés – droits TV –  représentent l’une des principales sources de revenus pour les clubs de football, surtout dans des championnats comme la Ligue 1, où l’écart financier avec les grandes ligues européennes reste marqué.   Ces droits, qui désignent l’ensemble des revenus générés par la diffusion des matchs à la télévision, sont […]

Lire la suite
Par Philippe Veber Le 22 février 2025

Nouvelle formule pour la révélation des livrées en Formule 1 

Cette année, afin de fêter les 75 ans de la Formule 1, la FOM (Formula One Management) a décidé de créer un événement commun de révélation des livrées utilisées par les différentes écuries au cours de la saison à venir.  Le tout agrémenté de  show visuels et de représentation d’artistes.   Cette événement était précédemment […]

Lire la suite
Par Philippe Veber Le 20 février 2025

Le premier naming du Grand Prix de Monaco Formule 1

Le Grand Prix de Monaco, l’un des événements les plus emblématiques du championnat de Formule 1, entre dans une nouvelle dimension en annonçant un partenariat exclusif pour un premier naming officiel. Cette initiative marque un tournant dans l’histoire de la course monégasque, qui se déroule sur les mythiques rues étroites et sinueuses de la Principauté, […]

Lire la suite
Par Philippe Veber Le 20 février 2025

La Fédération Internationale de Boxe (IBA) dépose plainte contre le CIO

La Fédération Internationale de Boxe (IBA) continue de contester le droit octroyé aux deux boxeuses, Imane Khelif et Lin Yu-Ting, de concourir chez les femmes lors des Jeux Olympiques de Paris 2024.     Le président de la fédération (IBA), le Russe Umar Kremlev, annonce avoir « déposé plainte auprès du procureur général de la Suisse », […]

Lire la suite
Par Philippe Veber Le 20 février 2025

Edgar Grospiron, président du Comité d’Organisation des JO d'hiver

Le 13 février 2025, Edgar Grospiron, champion olympique de ski de bosses en 1992, a été proposé à la présidence du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver des Alpes françaises 2030.   Cette décision a été prise lors d’une réunion réunissant David Lappartient, président du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) ; […]

Lire la suite
Par Philippe Veber Le 17 février 2025

Ligue Nationale de Rugby, des défis financiers majeurs

La Ligue Nationale de Rugby (LNR) est actuellement confrontée à des défis financiers majeurs, notamment un redressement fiscal de 20,7 millions d’euros notifié au Groupement d’Intérêt Économique (GIE) France 2023, responsable de la commercialisation des programmes de voyages et d’hospitalités lors de la Coupe du Monde de Rugby 2023.   L’administration fiscale reproche au GIE […]

Lire la suite
Toutes nos actualités Sport