Il faut rendre à la Grèce l’organisation des Jeux Olympiques d’été
Alors que les derniers Jeux Olympiques d’été viennent de s’achever à Londres et que la Grèce s’enfonce un peu plus dans la crise, la question du coût de l’organisation des Jeux est au récurrente. D’autant plus qu’une réflexion s’instaure en France pour les Jeux de 2024.
Le renchérissement du coût des Jeux Olympiques est tel, que désormais seuls quelques pays peuvent s’offrir ce luxe. De surcroît, la crise qui frappe l’ensemble des économies fait apparaitre l’organisation des Jeux Olympiques comme ne relevant pas d’une priorité absolue, en termes d’équipements structurants. A moins de considérer que la fierté d’avoir organisé cet évènement tienne lieu de plan de relance. De surcroît, que l’organisation des Jeux olympiques génère rarement un excédent financier.
D’une manière générale, l’utilisation des installations sportives après les Jeux Olympiques est rarement optimale… les installations destinées à recevoir une telle manifestation, ne sont pas réutilisées pour d’autres Jeux Olympiques (sauf de rares exceptions, essentiellement pour les Jeux d’hiver).
Alors que la Grèce se débat dans d’immenses difficultés économiques qui sont loin d’être réglées, il s’avère que l’organisation des Jeux Olympiques à Athènes en 2004, a contribué à alourdir la dette grecque. La question de la sédentarisation des Jeux Olympiques doit être posée, non seulement pour des raisons de coûts mais aussi pour des raisons historiques.
Les Jeux olympiques modernes doivent tant aux Jeux olympiques antiques, que la première édition des Jeux modernes s’est déroulé à Athènes en 1896. Par ailleurs, la flamme olympique n’est-elle pas encore allumée à Olympie ?
En fait, l’organisation nomade actuelle des Jeux Olympiques résulte de différentes contingences historiques dues à la constitution du mouvement olympique.
Si l’idée initiale de P. de Coubertin était de disposer d’un siège itinérant pour le Comité International Olympique, cette volonté, pour des raisons avant tout pratiques, a cédée devant le tropisme vaudois, avec l’espoir de disposer d’installations sportives permanentes….
En effet, dès 1906, P. de Coubertin écrivait dans la revue Olympique: « Si donc un jour une « Nouvelle Olympie doit se fonder quelque part en Europe, c’est bien probablement sur les bords d’un lac helvétique que s’élèveront ses édifices » . A l’époque, le fondateur des Jeux modernes, avait échoué dans sa tentative de transférer le siège et les manifestations sportives du mouvement olympique dans la commune de Morges proche de Lausanne. Sédentariser les Jeux olympiques, ne relèverait donc pas seulement d’un respect de la pratique antique mais aussi d’une idée de Pierre de Coubertin !
La Grèce qui a accueilli les premiers Jeux olympiques, devrait se voir attribuer définitivement l’organisation régulière des Jeux d’été. On ne manquera pas d’objecter que la Grèce n’en a plus les moyens, mais il serait bon, alors que les installations sportives existent, que le fair-play puisse jouer et que le financement privé (y compris du mouvement sportif) puisse enfin contribuer à une telle sédentarisation.
L’attribution définitive des Jeux d’été à Athènes, permettrait d’éviter les surenchères des villes candidates, les oppositions nationalistes, l’exclusion de facto de la plupart des pays ainsi que les dérives régulières des budgets d’organisation. Et, si l’on veut maintenir une part itinérante des manifestations olympiques, l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver peut demeurer nomade, d’autant plus que leur coût est moindre. Il existe aussi depuis 2010, des Jeux olympiques de la Jeunesse dont l’organisation est nomade et bien moins couteuse.
Il faut donc rendre, à la Grèce les Jeux Olympiques d’été et l’aider financièrement à organiser une telle manifestation, ce qui ne serait que lui rendre un hommage justifié.
Jean-Christophe LAPOUBLE Maître de conférences, Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux Auteur (avec C. Miège) de « Sport et Organisations internationales », Economica, 2004.
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